Presse à linogravure

La presse à linogravure qui vient de trouver sa place dans mon atelier. Format A3.

Depuis plusieurs mois, j’imprime avec ma belle Livernoise, une presse à épreuves, faite pour imprimer de la typographie, d’abord et avant tout. Les résultats sont formidables pour l’impression de caractères, en métal ou en bois, mais les résultats d’impressions de linogravures sont plus irréguliers. Parfois, ça fonctionne comme un charme et parfois, l’image est un peu écrasée, et la finesse des traits ne parait pas vraiment.

La livernoise, avec son rouleau et son lit déposé sur un système de roulement à billes.

En préparant l’Atelier des Presses du Bûcher (visite à venir, quand il sera terminé) j’ai commandé une petite presse à lino, qui fonctionne selon un mécanisme complètement différent. Tandis que la presse à épreuves imprime grâce à un rouleau qui fait pression sur l’image – le lit de la presse (sa base) se déplace grâce à un roulement à bille et fait en sorte que l’ensemble (gravure + papier) passe sous le rouleau –, la presse à linogravure fonctionne selon un très simple système de pression. Ce sont deux plaques de bois qui se referment l’une sur l’autre grâce à une poignée. Des feutres sont ajoutés afin d’uniformiser la pression et d’éviter que la linogravure s’écrase sous la force du geste. La pression est, de ce fait, beaucoup mieux contrôlée.

La presse à linogravure, lorsqu’elle est ouverte, avec ses feutres.

J’ai fait mes premiers tests cet après-midi, et les résultats sont assez saisissants. J’ai utilisé une plaque très délicate, qui m’avait donné du fil à retordre lorsque j’avais tenté de l’imprimer avec la Livernoise, et que j’avais laissée de côté, pensant que je ne réussirais pas à obtenir quelque chose de satisfaisant de cette gravure.

La gravure en question, dont on peine même à bien distinguer le motif sur la plaque…

Sur l’image ci-dessous, on voit deux versions de l’impression. Celle du haut à été imprimée avec la Livernoise, celle du bas avec la presse à lino. Excluant les différences entre les papiers, on voit clairement la différence de finesse entre les deux versions: la précision est nettement supérieure lors de l’impression avec la presse à Lino.

Des images tests, pour la comparaison.

Je dois dire que ce premier test me rend particulièrement optimiste pour la suite. Je suis ravie et enchantée des possibles qu’ouvre cette nouvelle presse, bien plus économique, qui plus est, qu’une presse à rouleau (en plus d’être portative et très simple d’utilisation). Le seul vrai bémol, c’est son format: impossible d’imprimer des oeuvres de grande taille à partir de cette presse, alors que la Livernoise me permet un format de 14×20 pouces, et que les presses de l’Atelier du Silence permettent des impressions allant jusqu’à 19×36 pouces.

D’autres détails et expérimentations viendront. En attendant, je dois trouver comment compléter cette linogravure d’échinacées, que je trouve un peu vide pour le moment.

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